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Jun 13, 2023

Nous entrons dans l'installation où BMW recycle ses prototypes

GARCHING, Allemagne — Les prototypes camouflés que nos espions pourchassent partout dans le monde ont une vie difficile. Ce sont généralement des voitures de pré-production, elles ne peuvent donc pas être vendues au public et elles ont besoin

GARCHING, Allemagne — Les prototypes camouflés que nos espions pourchassent partout dans le monde ont une vie difficile. Il s'agit généralement de voitures de pré-production, elles ne peuvent donc pas être vendues au public et doivent être détruites après que les ingénieurs les ont mises à l'épreuve. Comment se débarrasser d’une mule d’essai ? Pas en l'envoyant à Pick-n-Pull. J'ai visité une usine BMW près de Munich, en Allemagne, pour découvrir ce qui arrive à un prototype lorsqu'il n'est plus nécessaire.

Située à Garching, à environ 15 minutes au nord du siège de BMW, l'installation de recyclage ressemble à une casse européenne ordinaire, vue de l'extérieur. Il suffit de jeter un rapide coup d'œil par-dessus le portail pour se rendre compte de son importance : les berlines et breaks vieux de 15 ans que l'on trouve dans la plupart des casses européennes sont introuvables, et le lot est rempli de BMW, Mini et même Rolls récentes. Modèles Royce.

Les voitures sont expédiées à Garching depuis les nombreuses installations d'essais que BMW exploite dans le monde, dont une récemment ouverte en République tchèque. Beaucoup sont camouflés, mais certains ressemblent à ce que vous trouverez devant votre concessionnaire BMW local. L’état dans lequel ils arrivent dépend de la manière dont ils ont été utilisés. Beaucoup sont intacts, mais une poignée sont détruits car ils ont été utilisés pour tester les systèmes de sécurité.

Considérez le terrain comme la salle d'attente de votre DMV local. Les voitures sont déchargées et garées (ou parfois empilées sur une étagère géante à l'aide d'un chariot élévateur) en attendant que leur numéro soit appelé. Au début, peu de choses attirent mon attention lorsque je regarde autour de moi : il y a pas mal de mules d'essai de la Série 7, plus d'une douzaine de multisegments et de SUV, quelques M3 et même une poignée de motos. Mais ensuite, j'aperçois une forme étrange près de la clôture : un prototype ActiveE ! Basé sur la Série 1 E82 de génération, le coupé a été construit pour un programme pilote lancé pour tester les systèmes électriques en 2011.

Comment cela s’est terminé là-bas n’est pas la question ; le seul but de cette installation est de recycler des prototypes. Je suis plus curieux de savoir pourquoi il est là en 2023, plus d'une décennie après sa construction et probablement longtemps après la fin de sa durée de vie utile. Si les voitures pouvaient parler, celle-ci raconterait une histoire fascinante.

Entrez dans l’installation et entrez dans une pièce propre et bien éclairée où les techniciens retirent méticuleusement la batterie des voitures électriques. Les bureaucrates de l'Union européenne adorent les réglementations, et je ne suis pas surpris d'apprendre qu'ils ont demandé aux constructeurs automobiles de recycler environ 95 % d'une voiture (mesurée en poids). Les batteries sont très lourdes, cette étape est donc cruciale. La batterie est testée, sauvegardée si elle est bonne et entièrement démontée afin que les pièces individuelles puissent être recyclées si ce n'est pas le cas. Les modèles à essence et au diesel évitent cette station et passent directement à la pièce suivante.

Là, une équipe distincte évalue l'état du véhicule pour avoir une meilleure idée de ce qui peut et ne peut pas être récupéré. Certaines pièces sont mises au rebut, soit parce qu'elles sont trop usées (des milliers de kilomètres impitoyables dans la Vallée de la Mort, par exemple, font cela à un prototype), soit parce qu'elles ne sont pas certifiées pour la revente. Certaines parties sont enregistrées ; tout ce qui va d'un siège avant côté passager à une transmission complète est mis de côté s'il est jugé utilisable. Ces composants se retrouvent parfois dans d'autres prototypes, tandis que les éléments mécaniques sont parfois vendus aux revendeurs en tant que pièces d'occasion certifiées.

Après avoir fait sauter les airbags à l'aide d'une télécommande (c'est aussi bruyant que vous l'imaginez !) et vidangé les liquides, les techniciens envoient la voiture dans une autre salle d'attente. Cette fois, la fin est proche. Un à un, les prototypes pénètrent dans une grande pièce fermée et se retrouvent face à une pelle électrique. Cela ressemble au début d’un match de boxe truqué : tout le monde sait déjà qui va gagner. La machine habitée déchire la voiture avec une précision quasi chirurgicale. Il ouvre le toit pour retirer les sièges, le tableau de bord et les kilomètres de câbles sur lesquels vous êtes assis lorsque vous voyagez dans une voiture moderne.

La voiture est impuissante. Il est écrasé, bosselé, ramassé, laissé tomber et traité d’une manière qui ferait grincer des dents même les passionnés les plus nonchalants. Les morceaux arrachés sont jetés dans une benne à ordures géante, et la pelle déverse la carcasse dans une machine qui la froisse comme on écraserait une canette de soda. Le résultat final est un cube, présenté dans notre galerie avec votre auteur (5'11") accroupi à côté pour vous donner une idée de sa taille.